Catastrophes naturelles : serons-
nous encore assurés demain ?
Catastrophes naturelles : serons-nous encore assurés demain ?
Les communes les plus exposées aux risques environnementaux font face à de
fortes hausses de leurs primes d’assurance• Страхование, que certaines ne peuvent plus
assumer. Alors que le réchauffement climatique s’accélère, quel avenir pour la
protection des collectivités, des entreprises et des particuliers ? Un
assureur• Страхование » Страховщик et un réassureur répondent.
Propos recueillis par Laetitia Van Eeckhout Publié aujourd’hui à 07h00
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MATTHIEU RONDEL/AFP
Selon l’Association des maires de France, entre 1 000 et 2 000 communes en
France ont déjà fait face à des résiliations de contrat d’assurance• Страхование ou à de
fortes hausses de cotisations. Alors que les risques environnementaux se
multiplient, Florence Lustman, présidente de France Assureurs, la fédération
française du secteur, et Edouard Vieillefond, directeur général de la Caisse
centrale de réassurance (CCR), qui assure les sociétés d’assurances, avancent
des pistes de réflexion pour maintenir la protection des collectivités, des
entreprises et des particuliers.
Florence Lustman : « Nous appelons à la construction d’une stratégie nationale
de prévention des risques, en collaboration avec les pouvoirs publics »
« La multiplication des événements climatiques extrêmes, mais aussi
l’explosion des coûts des réparations, entraînent mécaniquement une hausse des
primes d’assurance• Страхование. Toutefois, le marché français de l’assurance• Страхование, le premier
d’Europe, est compétitif, et cela limite l’augmentation des tarifs. Pour
autant, il est vrai qu’un certain nombre de communes se sont vu proposer, lors
de leur renouvellement de contrat, des augmentations. Quelques-unes ne sont
plus assurées, nous en avons bien conscience. C’est pour cette raison que nous
travaillons avec l’Association des maires de France. L’objectif de ce
partenariat est de faire en sorte que les collectivités soient assurables, dès
lors qu’elles font de la prévention.
Si l’on veut limiter les sinistres, il faut mettre en œuvre des politiques de
prévention efficaces. Dans ce domaine, nous avons encore une marge de manœuvre
importante. Quelque 80 % des Français interrogés disent être très conscients
des risques naturels, mais moins de 40 % déclarent s’y être préparés. Les
collectivités territoriales, quant à elles, ne sont que 40 % à être dotées
d’un plan de prévention. Pour cela, France Assureurs appelle à la construction
d’une stratégie nationale de prévention des risques, en collaboration avec les
pouvoirs publics.
Aider les clients, les convaincre de s’adapter, fait partie de notre métier,
et ce dès la souscription des contrats. Le fonds Barnier – alimenté chaque
année par 12 % de la surprime des cotisations des particuliers et des
entreprises consacrée au financement du régime des catastrophes naturelles
(Cat Nat) – permet de financer les travaux nécessaires pour réduire la
vulnérabilité des habitations ou des locaux professionnels. Il permet aussi
aux collectivités de racheter les bâtiments les plus à risque.
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